Une micro-station d’épuration est un système assainissement non collectif. Le dispositif tout-en-un permet le total traitement des eaux usées d’une maison. Pour les personnes souhaitant se procurer un tel appareil, il convient de savoir comment ça marche. Voici comment fonctionne une micro-station d’épuration.
Micro-station d’épuration : qu’est-ce que c’est ?
La micro-station est un équipement compact qui s’adapte particulièrement aux petits terrains. Elle permet non seulement de réaliser le prétraitement, mais aussi le traitement eaux proprement dit, celui des eaux usées. Cette solution d’assainissement collective respectueuse de l’environnement fait usage de micro-organismes. Ces derniers favorisent la dégradation des bactéries et des déchets qui se développent grâce à un apport d’oxygène.
Il est possible que la micro-station dispose de deux configurations : celles à culture fixée et à culture libre. La première permet la capture des bactéries dans un support. La seconde implique la suspension des bactéries dans l’eau. Quoi qu’il en soit, il est question d’un dispositif d’assainissement individuel pour le moins efficace pour les eaux usées.
Fonctionnement de la micro-station
Le fonctionnement d’une micro-station d’épuration passe par plusieurs phases.
Le prétraitement
Le prétraitement et la décantation constituent la première étape du fonctionnement d’une micro station. À l’intérieur du premier bassin, les composants liquides et solides des eaux usées se séparent. Des bactéries anaérobies, c’est-à-dire des bactéries ne consommant pas d’air, assimilent de façon partielle les matières solides. Cette première phase du traitement des eaux génère un effluent liquide qui sera utilisé pour le traitement secondaire. Pendant ce temps, les gaz contenus dans la partie supérieure de la micro-station d’épuration sont évacués par le système de ventilation. Ce dispositif permet d’éviter les nuisances olfactives.
Le réacteur biologique
Le réacteur biologique de la micro-station d’épuration est un autre compartiment du système à l’intérieur duquel se déroule la deuxième phase du traitement. Au cours de cette étape, l’effluent préalablement produit dans la première phase est aéré grâce à un générateur d’air. Il est, ensuite, placé en contact avec un ensemble de bactéries épuratrice aérobie, c’est-à-dire des bactéries consommant de l’oxygène. Ces dernières dégradent l’effluent afin de réduire la pollution. Il faut noter que cela permet également de nitrifier l’ammonium.
La clarification
Les eaux usées partiellement épurées, avant d’être de nouveau libérées en milieu naturel, subissent une clarification. L’objectif de cette opération est de séparer les eaux traitées des matières en suspension. Lors de cette phase, les boues secondaires de la micro-station d’épuration sont retenues dans le clarificateur, et plus précisément au niveau de sa partie inférieure. Par la suite, grâce au système de circulation, les boues sont renvoyées vers le décanteur primaire. Cette étape peut se faire par airlift ou par pompe (tout dépend de la micro-station utilisée).
Avec certains modèles, il est possible que la phase du réacteur biologique et la classification se réalisent dans un même compartiment. Dans ce cas précis, les eaux sont clarifiées grâce à la temporisation horaire. En revanche, lorsque les deux compartiments sont séparés, le clarificateur est semblable à une fosse eaux ou une fosse septique et placé devant le radiateur.
Le rejet des eaux
Il s’agit là de la dernière étape du traitement. Après avoir été clarifiées, les eaux sont rejetées dans un cours d’eau ou alors dans le sol. On distingue plusieurs modes de rejet de l’eau dans le sol :
- infiltration directe,
- irrigation des végétaux et
- rejet dans un cours d’eau.
Avant que l’eau ne soit envoyée dans un cours d’eau, il est primordial de consulter le service public d’assainissement non collectif (SPANC). Ce dernier doit donner son accord pour que cette procédure se réalise.
Le fonctionnement d’une micro station en vidéo
Que faire pour favoriser le bon fonctionnement d’une micro-station ?
Pour qu’il fonctionne correctement, l’entretien d’une micro-station est primordial. Pour ce faire, une souscription à un contrat d’entretien est nécessaire. De même, les utilisateurs doivent procéder à un contrôle et à un remplacement régulier des pièces conformément aux recommandations du fabricant. Par ailleurs, la micro-station n’est pas en mesure de recevoir des eaux pluviales (seulement les eaux usées de votre maison). Cet état de fait peut avoir des répercussions sur son fonctionnement. Il faut, donc, en tenir compte.
Enfin, afin de garantir une longue durée de vie de l’équipement, un entretien est nécessaire. En particulier, une vidange par moment est vivement recommandée. La vidange consiste à prélever les boues activées se trouvant dans la cuve de prétraitement. Mais pas de panique, c’est au moment de l’installation que l’entreprise vous expliquera son fonctionnement et ce qu’il faut faire pour l’entretien.
Somme toute, le fonctionnement d’une micro-station n’a rien de compliqué. Si le prix d’achat de l’équipement peut varier selon le modèle, son coût reste généralement abordable. Pour ce qui est de l’installation d’une micro-station d’épuration, il faut faire appel à un professionnel.